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Apple Music Les 100 meilleurs albums

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The Dark Side of the Moon

Pink Floyd

28

Une odyssée psychédélique marquant la rencontre entre le rock et l’électronique.

Quand on le compare avec d’autres grands albums rock de son époque, Dark Side of the Moon se distingue par son caractère introspectif à mille lieues de l’exubérance festive de bands comme les Rolling Stones. Aussi novatrice soit-elle, l’offrande est le fruit d’une progression : Pink Floyd parvient à doter ses compositions les plus expérimentales d’une nouvelle clarté. Le groupe aborde des thèmes profonds – l’avidité (« Money »), la folie (« Brain Damage », « Eclipse »), la guerre et les fractures sociales (« Us and Them ») – avec une concision qui facilite la compréhension du message, sans compromettre la complexité de la musique.

Pour un des meilleurs albums rock de l’histoire, on peut dire que Dark Side of the Moon rocke plutôt subtilement. Même lorsque le groupe se laisse aller – on pense aux vocalises de « The Great Gig In the Sky » qui, contre toute attente, sont devenues virales sur TikTok –, l’accent est surtout mis sur les textures et les émotions. Reste que l’effort est une référence pour plusieurs artistes post-psychédéliques comme Radiohead (époque OK Computer) et Tame Impala. Il marque également la rencontre du rock et de l’électronique, un hybride qui subsiste toujours plus de cinq décennies plus tard.

« Chaque fois que je l’écoute, j’ai l’impression d’être transporté dans une autre dimension. C’est parfait quand t’es en apesanteur et que tu regardes par le hublot d’un vaisseau spatial. »

Chris Hadfield

astronaute

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Led Zeppelin II

Led Zeppelin

27

Le supergroupe se donne un élan et saute vers l’inconnu.

Le blues rock réinventé de Led Zeppelin – plus lent, plus lourd, plus fort – semblait peut-être un peu bancal sur le premier album du band en 1969, mais on ne sent déjà plus ses coutures sur Led Zeppelin II, paru huit mois plus tard. Le temps passé sur la route a porté fruit : plusieurs chansons prennent vie ou évoluent en tournée, tandis que d’autres (dont « Whole Lotta Love ») témoignent des liens qui se tissent entre les membres du groupe. Résultat : une musique plus directe qui permet à la formation de se donner un élan pour sauter vers l’inconnu.

Si beaucoup d’encre a coulé à propos des emprunts de Led Zeppelin au blues noir américain, c’est un legs plus complexe qu’on pourrait le croire. Quand on écoute Led Zeppelin II, on entend de jeunes Britanniques absorber le blues comme un savoir occulte, tortueux et embrumé. En font foi les touches celtiques de « Thank You » ou les visions de Jimmy Page, inspirées par Tolkien, tout au long de « Ramble On ». Led Zeppelin II capture le moment où le band a compris comment brouiller les pistes remontant à ses influences blues rock.

« Led Zeppelin II », par Led Zeppelin