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Apple Music : les 100 meilleurs albums

Illustration de la pochette de l’album @@album_name@@ par @@artist_name@@.

A Love Supreme

John Coltrane

54

L’acte fondateur du jazz spirituel.

Enregistré le 9 décembre 1964, A Love Supreme a redéfini les limites de ce que le jazz pouvait exprimer. L’œuvre a une dimension dévotionnelle, comme en témoignent le long poème religieux imprimé sur la pochette et la note dans laquelle John Coltrane fait allusion à sa lutte contre l’addiction et évoque son « éveil spirituel » en 1957.

Il y a donc quelque chose de solennel dans cet album, qui apparaît clairement dès les premières notes d’« Acknowledgement ». John Coltrane entrelace des phrases envoûtantes au saxophone ténor jusqu’à ce que le contrebassiste Jimmy Garrison reprenne le motif principal de quatre notes « A Love Supreme », et que le batteur Elvin Jones lance une rythmique entraînante et complexe, avec une touche afro-latine subtile. À cet instant, le son de ce groupe est entré à jamais dans l’histoire du jazz.

« À l’époque, mes potes n’écoutaient pas vraiment Coltrane, mais moi j’étais là genre : “Voilà ce que c’est. C’est là que j’en suis”. »

Common

On ne peut que s’étonner de tout ce que John Coltrane est parvenu à accomplir en dix ans, entre son premier album en tant que leader en 1957 et sa mort en 1967, à l’âge de 40 ans. A Love Supreme reste un tournant décisif, à la fois concis et immersif, l’acte fondateur du genre que l’on nommera plus tard “spiritual jazz” (“jazz spirituel”).

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Exile on Main St.

The Rolling Stones

53

Jamais les Stones n’ont aussi bien traduit leur mythe en son.

Bien plus que des chansons ou des performances, Exile on Main St. est une question d’ambiance. Entendez-vous ces jeunes dieux transpirer dans le sous-sol d’un manoir français surplombant la Méditerranée, entourés de junkies et de parasites, mangeant du homard l’après-midi et travaillant toute la nuit ? Jamais le groupe n’a réussi à traduire aussi fidèlement son mythe en son. Mais Exile, c’est aussi le moment où les Rolling Stones sont les plus avant-gardistes. L’album n’aurait pas été aussi essentiel si ce qui peut être perçu comme des failles — le mixage boueux, les performances décalées — avait été corrigé.

« Exile on Main St. est le plus grand album de rock de tous les temps. Ce n’est pas juste le plus grand groupe de rock du monde au sommet de sa beauté et de sa décadence dans un manoir dans le sud de la France. Mais c’est ce qui se passe à l’intérieur que tu ne peux pas entendre. »

Chris Robinson

The Black Crowes

Pour chaque « Tumbling Dice » ou « Torn and Frayed » — deux des moments les plus cohérents de l’album — il y a un « I Just Want to See His Face » ou « Let It Loose », des morceaux qui fonctionnent plus comme des suggestions d’ouverture que comme des pensées abouties. Et leur blues, qui exprimait autrefois les épreuves et les désirs du groupe, sonne maintenant mystérieux et ésotérique. Il incarne désormais la confusion qu’il décrivait dans le passé.

Exile on Main St. par The Rolling Stones