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Apple Music : les 100 meilleurs albums

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Illmatic

Nas

39

Son hip-hop très orienté jazz a défini le son new-yorkais des années 90.

Au terme des quatre titres de son premier album Illmatic (1994), Nas déclare à son public : « The world is yours » [« Le monde est à vous »]. Mais il faisait erreur : comme la critique rap le lui a fait comprendre, le monde appartenait en fait à Nas lui-même, jeune prodige du rap new-yorkais issu des logements sociaux de Queensbridge, riches en talents. Et si Illmatic a été immédiatement reconnu comme un joyau par les spécialistes en la matière, son impact sur le hip-hop en général n’a été pleinement apprécié que dans les années qui ont suivi.

« Il y a des enchaînements de rimes que la plupart des rappeurs ne peuvent pas faire aujourd’hui. »

Eminem

Nas introduit des tournures de phrases et des angles inédits dans l’art du rap : «  My mic check is life or death, breathing a sniper's breath/I exhale the yellow smoke of buddha through righteous steps  » [«  Mon test de micro est une question de vie ou de mort, j’expire le souffle d’un sniper/J’exhale la fumée jaune du bouddha à travers des pas mesurés »], crache-t-il sur «  It Ain't Hard to Tell  ». Le son d’Illmatic, riche en samples, est le fruit d’une dream team composée de DJ Premier, Large Professor, Q-Tip, Pete Rock et L.E.S., une formation qui a contribué à rompre avec la longue tradition des albums hip-hop réalisés par un seul producteur. Ensemble, ils présentent une vision unifiée du hip-hop sombre, guttural et jazzy qui allait définir le son new-yorkais des années 1990.

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Tapestry

Carole King

38

Cette légende de l’ombre trace sa route et façonne toute une ère.

Le deuxième album solo de Carole King Tapestry (1971) a grandement influencé l’ère des chanteurs-compositeurs et chanteuses-compositrices des années 1970. Son timbre chaleureux et intime, ses arrangements simples à base de piano et l’ambiance de salon cosy qui caractérise l’album ont permis de capturer un instant dans le temps, et de placer sous les feux de la rampe une autrice-compositrice qui avait écrit de nombreux classiques pour d’autres artistes au cours de la décennie précédente.

Carole King avait façonné la pop américaine en s’exprimant au nom des femmes en tant que groupe, formulant une vulnérabilité auparavant masquée sur « Will You Love Me Tomorrow » de The Shirelles et une sensualité téméraire sur « (You Make Me Feel Like) a Natural Woman » d’Aretha Franklin. Mais sur Tapestry, son deuxième album en solo, Carole King se réapproprie ces morceaux et les utilise pour raconter sa propre histoire. Elle introduit également de nouvelles compositions vouées à devenir des standards à part entière (« I Feel the Earth Move », « It’s Too Late », « So Far Away » et « You’ve Got a Friend », qui deviendra un hit pour James Taylor, qui a participé aux sessions d’enregistrement de l’album).

Il est donc peu surprenant que Tapestry ait été considéré comme un classique dès sa sortie ; après six années dans le top des albums du Billboard (dont un record de 15 semaines au sommet) et cinq décennies de popularité, on peut difficilement le qualifier autrement.

«  Je pourrais parler de cet album pendant des heures. Tu peux te poser pour écouter Carole King jouer sur son piano avec la puissance d’une rock star ou chanter avec la douceur d’un ange. Mais le fil rouge de tout ça, c’est surtout sa patte d’autrice-compositrice. »

Shania Twain

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