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Apple Music : les 100 meilleurs albums

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(What’s the Story) Morning Glory?

Oasis

58

“Wonderwall”, un monument culturel remplis d’hymnes euphoriques.

Noel Gallagher a trouvé un moyen original de surmonter le syndrome du deuxième album quand il a créé (What’s the Story) Morning Glory : il l’avait tout simplement déjà écrit. Si le formidable premier album d’Oasis Definitely Maybe, sorti en 1994, avait constitué une introduction époustouflante au groupe, ce nouveau projet présentait des tubes gigantesques, conçus pour être chantés en chœur par des foules entières et pour susciter l’euphorie collective.

Il est vite devenu évident qu’il ne s’agissait pas là d’un simple deuxième album d’un très bon groupe de rock. C’était l’apogée de l’ère Britpop, avec tout ce qu’elle comportait d’égos et d’ambitions démesurées, mais aucune n’était plus grande que celle d’Oasis. Comment autant de morceaux classiques ont-ils pu se retrouver les uns à côté des autres sur le même album ? Outre « Wonderwall » et « Don’t Look Back In Anger », on y trouve le mélancolique « Cast No Shadow », le cosmique « Champagne Supernova » et le vibrant titre éponyme. C’est toute l’histoire de la décennie qui se déploie ici, en 50 minutes.

Il était impossible d’arrêter Oasis à ce moment-là ; seul le groupe aurait pu le faire. Mais Morning Glory a su tirer parti du chaos pour en faire quelque chose de magique.

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Voodoo

D'Angelo

57

L’apogée du mouvement néo-soul et un joyau de l’innovation Noire.

Quand D’Angelo a sorti son chef-d’œuvre Voodoo au tournant du siècle (et cinq ans après son premier album Brown Sugar), il est tout de suite apparu qu’il avait évité le redoutable « sophomore slump » (une baisse de qualité par rapport au premier album) et qu’il était devenu un musicien tout autant attaché à rendre hommage au passé qu’à suivre ses impulsions artistiques. À l’époque, le mouvement néo-soul représentait une alternative au hip-hop et au R&B flamboyants des années 90, et Voodoo en était l’apogée : un mélange novateur de blues, de jazz, de soul, de funk et même de gospel, empreint d’un large spectre de sentiments qui allaient du désespoir à l’extase.

Les grooves que renferme l’album sont d’une profondeur vertigineuse, même — et surtout — lorsqu’ils dépassent les six minutes. Le single le plus connu « Untitled (How Does It Feel) », a un tempo sensuel et séducteur, tout comme la reprise de « Feel Like Makin’ Love » de Roberta Flack ; les deux titres semblent résolument collectifs, les instruments étant tout aussi importants que le falsetto éblouissant de D’Angelo. Si Brown Sugar représentait un genre d’explosion contrôlée, Voodoo est une déferlante d’expérimentations, avec la dose d’improvisation caractéristique d’un génie aguerri.

« Il y a une aisance dans la production, dans les arrangements, dans le jeu. On a l’impression que rien n’est précipité ou forcé. Il y a une grâce dans tout cela que j’adore. »

Sara Bareilles

Voodoo par D'Angelo