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Apple Music : les 100 meilleurs albums

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Straight Outta Compton

N.W.A

70

D’une violence implacable et outrancière, l’album conserve tout sa capacité à choquer et à instruire.

Straight Outta Compton aura fait passer N.W.A d’un phénomène local de Los Angeles à une véritable menace publique, redoutée à l’échelle nationale. La production sobre, mais parfaitement équilibrée de Dr. Dre, le flow radical et percutant d’Ice Cube, le nihilisme sarcastique d’Eazy-E et la brutalité impassible de MC Ren ont contribué à orienter le centre d’intérêt de la planète hip-hop sur la côte Ouest.

« N.W.A. n’a pas seulement eu un impact sur la musique, mais aussi sur la pop culture à travers le monde. Nous avons permis aux artistes de se montrer sous leur vrai visage, sans détours. »

Ice Cube

N.W.A

La poussée d’adrénaline de la pièce titre, les sirènes assourdissantes de « Fuck tha Police » et la batterie brutale de « Gangsta Gangsta » donnent lieu à une des séquences d’ouverture les plus saisissantes de l’histoire de la musique. Implacablement violent et délibérément scandaleux, Straight Outta Compton a jailli de la banlieue délabrée de Los Angeles comme la peste. Le hip-hop ne pouvait plus être ignoré par le grand public. Encore aujourd’hui, l’album continue de choquer, d’enchanter et de faire réfléchir.

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Master of Puppets

Metallica

69

Le LP qui a fait passer le thrash metal des marges au mainstream.

Avec Ride the Lightning (1984), Metallica s’est retrouvé coincé entre le monde de la pureté underground et celui de la reconnaissance, tandis que l’art brutal du thrash metal commençait à se frayer un chemin vers le grand public. Son successeur, Master of Puppets, se révèle encore plus dynamique — en termes de vitesse, d’agressivité, par son hostilité envers les forces de contrôle — mais a pourtant réussi à attirer une audience plus large ; les jours de Metallica dans les vans étaient comptés.
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Malgré toute sa précision, Master of Puppets semble toujours être issu d’une cave ou d’un garage. Et quand, chez Van Halen et Mötley Crüe, les soirées entre garçons promettent un certain réconfort (grâce aux filles, à la drogue, à l’absence pure et simple d’inhibition), Metallica joue avec les nerfs d’une personne en proie à des pensées négatives en spirale, que ce soit à propos de la guerre (« Disposable Heroes »), de la dépendance (« Master of Puppets »), de l’évangélisme religieux (« Leper Messiah ») ou de l’échec des soins psychologiques (« Welcome Home [Sanitarium] »).

Jamais auparavant une musique aussi radicale n’avait trouvé un public aussi large, qui ne s’est jamais réduit depuis lors pour Metallica. En l’espace d’une demi-décennie, ils sont devenus l’un des plus grands groupes au monde, faisant sortir la colère et l’aliénation de l’ombre pour les faire entrer dans les stades.