Une country éthérée qui revisite et élargit les limites du genre.
Golden Hour
Kacey Musgraves
85
Personne ne l’a vu venir : pas même Kacey Musgraves — il suffit de jeter un coup d’œil au mème de la « surprise face » qui est devenu viral lorsque la chanteuse a remporté le Grammy de l’album de l’année, en 2019, avec Golden Hour. Il s’agit d’un projet passionnel dédié à l’amour naissant, réalisé avec une nouvelle équipe de production (Ian Fitchuk et Daniel Tashian) ainsi que quelques gouttes de LSD. Il a été enregistré en partie au-dessus de la grange à chevaux de Sheryl Crow. Mais c’est surtout un projet profond qui a fait passer Kacey Musgraves du statut d’artiste adulée par la critique à celui de superstar mondiale.
Golden Hour est un chef-d’œuvre de country pop éthérée, tantôt psychédélique, tantôt disco, le tout porté par la présence spirituelle et poignante de Kacey Musgraves. « Slow Burn », avec ses strums d’ouverture en tonalité mineure, propulse ses premières influences acoustiques à travers un kaléidoscope de nouvelles sonorités, tandis que « Space Cowboy » est une ballade country idéale et itinérante. Enfin, la dernière chanson de l’album, « Rainbow », est une ode éternelle à la jeunesse queer et affirme l’engagement de Kacey Musgraves en soutien à cette communauté. Avec elle, la musique country élargit notre imaginaire, et tout le monde peut participer à l’aventure.
