Apple Music : les 100 meilleurs albums

Illustration de la pochette de l’album @@album_name@@ par @@artist_name@@.

Pure Heroine

Lorde

96

Une nouvelle pop adolescente pleine de sagesse, et un énorme hit.

Au tournant des années 2000, le panthéon de la pop adolescente festive était peuplé de voix passées à l’Auto-Tune, de paroles sirupeuses, d’uniformes scolaires détournés et de stars de Disney qui twerkaient à qui mieux mieux. Puis vint Lorde. Sur Pure Heroine, son premier album de 2013, l’autrice-compositrice-interprète, née Ella Yelich-O’Connor à Auckland, recourt plutôt à des voix contenues, presque grognées, posées sur des programmations rythmiques déstructurées. Elle se focalise sur les réalités de l’ennui adolescent dans les banlieues dès le premier morceau, « Tennis Court », qui s’ouvre sur la phrase « Don’t you think that it’s boring how people talk? » [« Vous ne trouvez pas que la façon dont les gens parlent est ennuyeuse ? »].

La pièce maîtresse de l’album — et l’un des plus grands succès du XXIe siècle — est « Royals », qui décrit la déconnexion inhérente au fait d’être une élève fauchée écoutant des morceaux de rap axés sur la vie de luxe : « But every song’s like, ‘Gold teeth, Grey Goose, trippin’ in the bathroom’/We don’t care/We’re driving Cadillacs in our dreams. » [« Toutes les chansons sont genre : “Dents en or, vodka Grey Goose, s’éclatant dans la salle de bains”/Nous on s’en fout/On conduit des Cadillacs dans nos rêves. »] Le succès de Pure Heroine a fait place à une nouvelle vague de jeunes stars qui paraissent, à travers leurs chansons, bien plus matures que leur âge, telles que Billie Eilish et Olivia Rodrigo, et dont la musique est aussi lunatique et menaçante que l’adolescence elle-même.

« J’étais vraiment fière de ce premier album. Je me disais : “C’est super. Bien joué. Tu as posé les bonnes questions sur ce qui t’entoure.” »

Lorde

évoque sa réécoute de Pure Heroine à l’âge adulte